Guide co-animateur.rice

Ce guide est à destination des enseignant.e.s présent.e.s lors des interventions. Il fait état des différents supports laissés aux élèves à chaque intervention, tout au long du programme. Ce guide permet également aux enseignant.e.s de préparer les interventions en amont afin d’assurer la continuité avec le programme pédagogique.

Le PIMS (Programme d’Intervention en Milieu Scolaire)

En partenariat avec les Consultations Jeunes Consommateurs

Le Programme d’intervention en milieu scolaire (PIMS)

1/ Publics cibles 

Le programme d’intervention est à destination des écoliers et collégiens, ainsi qu’aux équipes pédagogiques. Il consiste à intervenir dès le CM2 (2 interventions de 3h pour chaque classe) puis au collège (1 intervention d’1h par classe et par niveau). Ainsi, nous rencontrons les élèves chaque année, depuis le CM2 jusqu’à la 3ème, afin de créer un suivi durant leur scolarité. Cette approche systémique en collaboration avec les équipes pédagogiques donne la possibilité aux enseignant.e.s de reprendre les sujets abordés en intervention dans les cours correspondants (système respiratoire, système nerveux central et Education Morale et Civique).

2/ Modèles théoriques

Le programme d’intervention s’appuie sur plusieurs modèles théoriques, tous validés scientifiquement et décrits comme probants :


Repérage Précoce Intervention Brève (RPIB) : plusieurs analyses montrent aujourd’hui que cette méthode constitue une approche efficace pour permettre en un temps limité, d’encourager un changement de comportement favorable à la santé. Ces interventions sont brèves, efficaces et faciles à mettre en place. Dans ce programme de prévention, le repérage par les pairs est mis en avant afin de favoriser le repérage précoce de certaines consommations problématiques. Également, ce programme propose d’intervenir le plus tôt possible, c’est-à-dire avant les premières consommations.

Méthode pédagogique expérientielle : les élèves bénéficiant du programme s’approprient une expérience concrète lors des interventions en la reliant à leurs propres expériences antérieures. Ils construisent ensuite leur propre réflexion à partir de l’utilisation de ces différents outils/supports afin d’élaborer la manière de réinvestir cette expérience dans leur vie quotidienne.

Empowerment : il s’agit de renforcer le pouvoir d’agir de chacun.e en renforçant l’estime de soi, le sens critique et les capacités de prise de décision et d’action. Dans ce programme, les élèves sont invités à produire des outils innovants en promotion de la santé.

Compétences Psycho-Sociales (CPS) des élèves. Les CPS sont définis d’après l’Organisation Mondiale de la Santé comme les capacités d’une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne. C’est l’aptitude d’une personne à maintenir un état de bien-être mental, en adoptant un comportement approprié et positif à l’occasion des relations entretenues avec les autres, sa propre culture et son environnement. Depuis 2003, les CPS sont regroupées en 3 catégories : sociales (communication, empathie, résistance et négociation, coopération, plaidoyer), cognitives (prise de décision, pensée critique et auto-évaluation) et émotionnelles (régulation émotionnelle, gestion du stress, auto-évaluation et autorégulation). Les CPS permettent de renforcer les aptitudes individuelles et de favoriser un contexte social positif. Elles permettent ainsi de renforcer les facteurs de protection des jeunes en matière de conduites à risques pouvant induire une addiction. Le développement des CPS est une partie intégrante de ce programme de prévention : en effet, les élèves développent leur CPS tout au long du programme et à chaque intervention.

3/ Objectifs généraux 


1. Repérer les signes psycho-somatiques des usages excessifs
2. Identifier/connaître une structure de soin et des personnes ressources
3. Augmenter le niveau de confiance (en soi, envers les ressources à disposition au besoin comme les psychologues, les structures de soin, l’équipe pédagogique, les parents…)
4. Acquérir des savoirs/info scientifiquement étayées
5. Mobiliser ses connaissances
6. Elaborer des stratégies d’actions
7. Participer à un environnement bienveillant

4/ Cadre d’intervention et posture


Les interventions sont proposées aux équipes pédagogiques en prenant en compte leur réalité et contraintes institutionnelles (temps de récréation, salles disponibles, horaires, matériel à disposition sur place – tableau, bancs, chaises…). Par ailleurs, il nous semble important de ne pas commencer à intervenir en tout début d’année mais d’attendre quelques semaines après la rentrée afin qu’un climat scolaire et une dynamique de classe puissent se mettre en place. Le lien et la confiance que les élèves établissent entre eux ainsi que vis-à-vis de leur enseignant.e sont importants et nous permettent de construire un travail commun. En effet, nos interventions s’inscrivent dans une continuité et il est important pour nous d’impliquer les professeurs dans ce que l’on propose. Le contenu de nos actions étant pensé en lien avec les programmes pédagogiques, nous trouvons intéressant qu’il y ait une articulation entre ce que nous proposons et comment cela est également travaillé/réinvesti dans le cadre scolaire tout au long de l’année.

De ce fait, l’enseignant.e doit être présent.e lors de nos interventions avec sa classe. L’intervenant.e psychologue est seul.e face aux élèves de collège mais l’enseignant.e peut intervenir afin d’alimenter les propos en tant que pédagogue. En CM2, les interventions sont animées par deux psychologues, l’enseignant.e est considéré comme co-animateur. Connaissant les enfants il(elle) est directement impliqué.e comme ressource afin de faire le lien avec la vie quotidienne de l’école. Nous pouvons également nous appuyer sur ses compétences pédagogiques pour certains enfants qui seraient plus en difficultés d’élaboration que d’autres. Une formation en amont permet de nous accorder sur le déroulement des ateliers et des attentes entre les intervenant.e.s et l’enseignant.e co-animateur.trice. 

Un autre élément important de notre cadre d’intervention consiste à considérer le support utilisé comme « simple » outil favorisant l’échange et le débat entre les élèves et les intervenant.e.s. Il sert alors de médiateur et ne constitue pas un objectif en soi (ex. ne pas favoriser les réponses au quiz et plutôt créer la réflexion autour de chacune d’elles). Les supports utilisés ont pour vocation d’être ludiques, constituant alors des leviers à l’élaboration et aux échanges.

Enfin, des règles de groupe sont systématiquement établies afin que les élèves puissent s’exprimer dans un cadre sécurisant (s’écouter les uns les autres, lever la main pour prendre la parole, ne pas se moquer…). En CM2 nous abordons les émotions, il est donc important de préciser aux enfants et à l’enseignant.e qu’il n’y a pas d’obligation de participation aux exercices proposés si cela créé de la gêne.

5/ Fiches action

5/A. FICHE ACTION CM2 : Gestion des émotions

MCATMS
  • Identifier les 6 émotions de base : joie, colère, tristesse, dégoût, peur et surprise
  • Savoir repérer les émotions chez soi-même et les autres
  • Développer l’empathie et la coopération
  • Acquérir de nouveaux outils de gestion des émotions
  • Comprendre comment se déclenche une émotion
  • Comprendre ce qu’indique une émotion
  • Expérimenter un espace d’échanges entre pairs et avec les adultes (prof, pro de santé)
  • Identifier les personnes ressources en interne (prof, psychologue scolaire, infirmièr.e scolaire…), dont celles soumises au secret professionnel, et en externe (famille, proches…)
  • Identifier ses propres ressources
Objectifs Intervenant(e)s
  • Valoriser les compétences émotionnelles des enfants 
  • Enrichir le vocabulaire émotionnel des élèves
  • Enrichir le vocabulaire émotionnel des élèves
  • Aider les élèves à une meilleure compréhension et connaissance d’eux-mêmes
  • Instaurer un cadre et une relation de confiance
  • Permettre l’engagement des élèves à travers une posture et un outil ludique
  • Favoriser le respect mutuel entre les élèves
  • Assurer une posture d’échange et d’écoute
  • Permettre l’engagement des élèves à travers une posture et un outil ludique
Outils

Emotika / Loto des odeurs

Moment de l’intervention

Minimum 1 mois après la rentrée, le temps que le climat scolaire s’installe

Durée

6 heures (2*3 heures)

Personnes impliquées

Deux intervenant.e.s (co-animation) / PE / élèves / PsyEN / Directeur.trice / infirmièr.re

Contenu
Séance 1

1.Introduction aux deux séances (10mn)

Méthode magistrale/ Méthode interrogative

Les intervenant.e.s se présentent et échangent avec les élèves autour du métier de psychologue. La Consultation Jeunes Consommateurs (CJC) est mentionnée comme partenaire de soins à destination des jeunes. Le thème des émotions est alors introduit afin d’expliquer les objectifs de l’intervention. Les élèves sont invités à citer les 6 émotions de base (joie, colère, tristesse, peur, dégoût, surprise), et à faire part de leurs connaissances à ce sujet. Enfin, pour assurer un cadre sécurisant, les élèves sont amenés à établir eux-mêmes les règles de groupe telle que : s’écouter les uns les autres, ne pas se moquer, ne pas se couper la parole, exprimer si un exercice créé de la gêne (non-obligation de participation aux mises en scène par exemple)…

 

2. Atelier 1 (30mn) : Identification des émotions:

Méthode Analogique

Les intervenant.e.s expliquent aux élèves en quoi consiste le jeu dans son ensemble. Le premier atelier commence : la classe est séparée en 3 ; chaque adulte, dont l’enseignant.e travaille avec un des groupes. Les élèves doivent pouvoir identifier une émotion à travers une description qui leur est donnée individuellement. Une fois ce travail terminé, le groupe classe se rassemble. S’ensuit alors un échange/débat pour les amener à percevoir les nuances des émotions et pouvoir clarifier avec eux certains termes pour enrichir leur vocabulaire.

3. Atelier 2 (30mn) : Sensations et émotions:

Méthode expérientielle

L’objectif de cet atelier est que les élèves puissent identifier leurs émotions et celles des autres à travers différentes manifestations physiques (posture, mimiques, attitudes, ressentis internes…).Les élèves qui le souhaitent miment une émotion devant le reste de la classe chacun leur tour. Les observateurs doivent deviner de quelle émotion il s’agit en citant les manifestations corporelles observées. Les élèves citent ensuite des situations dans lesquelles ils ont vécu ces émotions et comment ils l’ont ressenti dans leur corps

4. Interlude : temps calme (10mn)

Méthode expérientielle

Au retour de la récréation, les élèves expérimentent 10mn de méditation pleine conscience guidée par l’un des deux intervenant.e.s.

5. Atelier 3 (30mn) : Origines des émotions:

Méthode interrogative & analogique

Les élèves devront découvrir d’où viennent leurs émotions grâce à des stimuli sensoriels. Tout d’abord, les intervenant.e.s font écouter aux élèves 3 sons différents de l’environnement parmi 6 préalablement sélectionnés (sonnerie de réveil, orage/pluie, chants d’oiseaux, des rires d’enfant, des applaudissements, une cour de récréation). Les intervenant.e.s échangent avec les élèves entre chaque son concernant l’émotion qu’elle leur suscite. Après les sons, les intervenant.e.s utilisent « le Loto des odeurs » pour leur faire sentir 3 odeurs différentes parmi 6 préalablement sélectionnées (fumée, cannelle, vanille, clou de girofle, menthe, fenouil). De la même manière que pour les sons, un échange intervenant.e-élèves est établi entre chaque parfum concernant les émotions ressentis.

6. Clôture de la séance (30mn)

Méthode interrogative

Pour clôturer la séance, les élèves retournent en classe. Des cartes « Raconte » sont distribuées au hasard à chaque élève. Ils doivent raconter par écrit un souvenir qui a suscité chez eux l’émotion indiquée sur la carte. Enfin, ils sont invités à compléter la phrase suivante (écrite au tableau) individuellement et par écrit « aujourd’hui je me sens… car … » et de répondre à la question « comment le sens-tu dans ton corps ? ». Les intervenant.e.s inscrivent au tableau des exemples d’émotions vus au cours de l’atelier 1 (ex. effrayé, content, inquiet, indifférent…) ainsi que des manifestations corporelles (ex. j’ai le cœur qui bat vite, je transpire, je souris, j’ai mal au ventre, j’ai plein d’énergie…) pour aider les élèves. Les volontaires peuvent ensuite lire aux autres ce qu’ils ont écrit.

Séance 2

1. Introduction (15mn)

Méthodes interrogative & magistrale

L’objectif est de se remémorer ce qui a été fait lors de la séance 1, à savoir la fonction des intervenant.e.s, les règles de groupe, le contenu et les objectifs des séances. Pour cela, nous les questionnons et faisons un rappel si des éléments sont manquants. Le jeu sera repris là où il s’était précédemment arrêté.

2.Atelier 4 (45mn) : Besoins et émotions

Méthode expérientielle

L’objectif de cet atelier est de découvrir à quoi servent les émotions et les besoins qu’elles sous-tendent. La classe est scindée en 3 groupes, les élèves vont travailler autour de 3 images similaires en rapport avec l’actualité (ex. COVID). A partir de ces images, ils devront décrire ce qu’ils voient, définir le(s) émotion(s) et enfin le(s) besoin(s) associé(s). Ils auront à disposition des cartes indiquant des besoins (ex. être consolé, s’amuser…) sur lesquelles ils pourront s’appuyer. A la suite de ce travail en petits groupes, les élèves sont réunis et sont amenés à échanger entre eux et à donner leur point de vue.

3.Atelier 5 (30mn) : Ressources et émotions

Méthode expérientielle

Trois situations sont présentées aux élèves : des volontaires sont choisis pour jouer ces situations sous forme de scénettes devant le reste de la classe. Après chaque scénette, un temps de débriefing entre les intervenant.e.s et les élèves est mis en place afin de comprendre les enjeux de la situation jouée. Les élèves doivent alors proposer des solutions/alternatives concernant la situation jouée, en se basant sur leurs propres ressources et compétences. Ils se rendent alors compte des outils qu’ils ont à disposition afin de gérer au mieux leurs émotions. 

4.Atelier 6 (1h) : Création d’un outil/support et clôture des deux séances

Méthode découverte

Cet atelier est consacré à la construction d’un outil/support personnalisé que les élèves auront à disposition après l’intervention. Ils pourront l’emmener à la maison afin de montrer à leur famille ce qu’ils ont créé et ce sur quoi ils ont travaillé. Le PE aura également à disposition cet outil afin de le réutiliser dans le cadre du programme pédagogique.
Il s’agit d’une « roue des émotions » : plusieurs émotions y figurent avec différents besoins que les élèves choisissent d’associer selon eux. Ensuite, les élèves doivent trouver quelle est leur solution pour répondre à leur besoin, leur permettant ainsi de gérer cette émotion. Les élèvent ont à disposition des cartes « solution » pour les aider. Les volontaires peuvent ensuite lire aux autres ce qu’ils ont écrit.

CPS travaillées

CPS cognitives :

  • Avoir conscience de soi : connaissance de soi, savoir penser de façon critique,  capacité d’auto-évaluation positive, capacité d’attention à soi.
  • Prendre des décisions constructives : capacité à résoudre des problèmes de façon créative.

CPS émotionnelles :

  • Avoir conscience de ses émotions et de son stress : comprendre les émotions et le stress, identifier ses émotions et son stress.
  • Réguler ses émotions : exprimer ses émotions de façon positive, gérer ses émotions.
  • Gérer son stress : réguler son stress au quotidien, capacité de coping en situation d’adversité.

CPS sociales :

  • Communiquer de façon constructive : capacité d’écoute empathique, communication efficace.
  • Développer des relations constructives : développer des attitudes et comportements prosociaux, développer des liens sociaux.
  • Résoudre des difficultés : savoir demander de l’aide, capacité d’assertivité et de refus, résoudre des conflits de façon constructive.

5/B.FICHE ACTION 6ème (anciennement programme 3ème remanié) :
Premières consommations : conscience de soi et influence des pairs

Guide Co-animateur

Objectifs élèves
  • Développer la conscience de soi et l’empathie
  • Identifier les moments générateurs de stress, d’inconfort ou d’émotions désagréables dans des situations groupales
  • Acquérir de nouveaux outils pour s’affirmer et prendre position
  • Réfléchir aux influences qui s’exercent en groupe et à leurs conséquences
  • Expérimenter un espace d’échanges entre pairs et avec les adultes (prof, pro de santé)
  • Expérimenter des techniques de focalisation de l’attention et de recentrage
  • Réfléchir aux raisons qui poussent à la consommation
Objectifs intervenants
  • Assurer une posture d’échange et d’écoute
  • Instaurer un cadre et une relation de confiance
  • Permettre l’engagement des élèves à travers un outil ludique
  • Développer/renforcer la coopération entre élèves
  • Fournir aux élèves des outils de focalisation de l’attention et de recentrage
  • Amener la réflexion autour des influences de groupe et des conséquences
  • Présenter les différentes stratégies de refus dans un contexte groupal
  • Amener la réflexion sur les raisons qui poussent à consommer
Outils

Jeu du bonbon : 5 cartes (3 cartes « consommateurs » et 2 cartes « abstinent ») / Séquence orale de pleine conscience / Fiche outil « Exercices de centration »

Moment de l’intervention

Minimum 1 mois après la rentrée, le temps que le climat scolaire s’installe

Durée

55 minutes

Personnes impliquées

Elèves / Prof / Intervenant.e.s / Infirmièr.e / PsyEN / Représentant.e de la direction (principal.e ou adjoint.e, CPE)

Contenu
  1. Introduction à la séance (10 minutes) 

Méthodes expérientielle & interrogative & magistrale

Une fois que les élèves ont pris place, le psychologue animateur se présente (prénom, fonction) et interroge les élèves sur la définition de son métier. Ensuite, la séance de méditation pleine conscience commence (5mn). Durant cet exercice, les élèves sont invités à prendre conscience de leurs sensations dans l’instant présent. Un petit débriefing de la séance de méditation est fait. Afin de faire le lien avec l’année précédente, le psychologue animateur interroge les élèves sur ce dont ils se souviennent. Ils sont amenés à citer les 6 émotions de base (joie, colère, peur, tristesse, dégoût, surprise) et doivent préciser leur fonction, leur repérage dans le corps et les difficultés potentielles pour les identifier. L’intervenant.e se rend disponible pour amener du contenu théorique si besoin. Tout comme en CM2, les CJC sont présentées, permettant au psychologue animateur d’expliciter les objectifs de la séance aux élèves : quelles sont les raisons qui poussent à consommer. 

  1. Mise en situation (10mn)

Méthode experientielle

Des petits groupes de 6 élèves sont formés et chacun.e reçoit une carte lui indiquant un rôle à jouer : 3 élèves reçoivent la carte « Je mange des bonbons et j’essaie de convaincre ceux qui n’en mangent pas d’en prendre », 2 autres reçoivent la carte « Je ne veux pas manger de bonbon » et 1 reçoit la carte « Observateur ». Il leur est donné le moins d’informations possible afin de ne pas influencer le jeu. Le rappel des règles de groupe est fait avant que le jeu ne commence : ne pas se moquer, ne pas interrompre l’autre quand il parle, rester bienveillant les uns envers les autres… Chacun des participants garde sa carte secrète, ils ne doivent pas connaître le rôle à jouer des autres élèves. Le jeu commence lorsque le psychologue-animateur dépose au centre de chaque groupe un petit tas de bonbons. Ensuite, le psychologue animateur se déplace de groupe en groupe afin d’observer les interactions entre les élèves.

  1. Débriefing du jeu et réflexion (15mn)

Méthodes analogique & interrogative & magistrale

Chacun.e des participant.e.s est invité à partager son ressenti par rapport à ce qu’il s’est passé durant le jeu mais également décrire ce qui s’est dit ou fait et ce que cela a engendré comme réactions/émotions. Les difficultés rencontrées face à la pression du groupe sont également évoquées afin de prendre conscience des notions d’influence des pairs et de conformisme dans des situations du quotidien. A partir de cette situation les élèves sont questionnés sur les différentes stratégies mises en place par « l’abstinent » pour refuser l’offre. L’intervenant.e vient compléter au besoin en citant les stratégies efficaces : l’humour, les alliés, le compromis et l’excuse. Sont abordées également les stratégies pouvant conduire à l’exclusion du groupe : le disque rayé, l’inversion des rôles, le changement de groupe. 

  1. Vidéo d’illustration (5mn)

Méthode magistrale

Une vidéo montrant une expérience en psychologie sociale (expérience de Asch) leur est montrée afin d’illustrer ce qu’ils ont expérimenté à travers le jeu du bonbon.

  1. Conclusion de la séance (10mn)

Méthodes interrogative & analogique & magistrale

Les élèves sont invités à évoquer ce qu’ils ont compris, retenu et appris de la séance. Nous leur demandons quel lien peuvent-ils établir entre l’exercice de méditation pleine conscience en début de séance et le jeu du bonbon. L’intérêt ici est de mettre l’accent sur le fait que prendre conscience de ses ressentis corporels, dans le moment présent, peut permettre de prendre des décisions et de les exprimer de manière plus sereine, en conscience et en adéquation avec ses valeurs profondes. L’intervenant.e est chargé.e d’apporter ce contenu s’il est manquant dans le discours des élèves. Enfin, il leur est demandé par quoi pourraient être remplacés les bonbons du jeu. L’objectif est d’établir un lien entre premières consommations de substances et pression du groupe/conformisme. Cela introduira la séance de l’année d’après, qui aborde plus directement l’addictologie. 

  1. Distribution du support-outil d’ancrage

Il sera fourni aux élèves une fiche-outil sur laquelle figurent quelques exercices d’ancrage dans le moment présent, qu’ils pourront mettre en pratique dans leur quotidien. Cette fiche servira de support qui laissera une trace de notre intervention. Ils pourront l’amener à la maison afin de la montrer à leur famille.

5/C. FICHE ACTION 5ème : Comportements à risque en addictologie : repérer et agir

Objectifs élèves

  • Développer la conscience de soi et l’empathie
  • Identifier les moments générateurs de stress, d’inconfort ou d’émotions désagréables dans des situations groupales
  • Acquérir de nouveaux outils pour s’affirmer et prendre position
  • Réfléchir aux influences qui s’exercent en groupe et à leurs conséquences
  • Expérimenter un espace d’échanges entre pairs et avec les adultes (prof, pro de santé)
  • Expérimenter des techniques de focalisation de l’attention et de recentrage
  • Réfléchir aux raisons qui poussent à la consommation
Objectifs intervenant.es
  • Assurer une posture d’échange et d’écoute
  • Instaurer un cadre et une relation de confiance
  • Permettre l’engagement des élèves à travers un outil ludique
  • Développer/renforcer la coopération entre élèves
  • Fournir aux élèves des outils de focalisation de l’attention et de recentrage
  • Amener la réflexion autour des influences de groupe et des conséquences
  • Présenter les différentes stratégies de refus dans un contexte groupal
  • Amener la réflexion sur les raisons qui poussent à consommer

Outils

Histoire de Kévin / Logos CJC (avec et sans texte) / Questionnaires de satisfaction élèves / BD (lien : https://www.drogues.gouv.fr/presse/campagne-de-prevention-aupres-jeunes-mildeca-partenariat-bayard-jeunesse-publie-jeux-video)

Moment de l’intervention

Pas trop tôt dans l’année, le temps que le climat scolaire s’installe, minimum 1 mois après la rentrée.

Personnes impliquées

Pas trop tôt dans l’année, le temps que le climat scolaire s’installe, minimum 1 mois après la rentrée.

CPS travaillées

CPS cognitives : 

  • Avoir conscience de soi : capacité d’attention à soi, savoir penser de façon critique, connaissance de soi, capacité d’auto-évaluation positive.
  • Prendre des décisions constructives : capacité à résoudre des problèmes de façon créative.

CPS sociales :

  • Communiquer de façon constructive : capacité d’écoute empathique.
  • Développer des relations constructives : développer des attitudes et comportements prosociaux.
  • Résoudre des difficultés : savoir demander de l’aide.
Contenu
  1. Présentation des intervenant.e.s/présentation de la CJC (15 minutes)

Méthodes expérientielle & interrogative & magistrale

Un exercice de 5 minutes de méditation pleine conscience qui permet de faire lien avec les années précédentes et d’instaurer un cadre propice à l’intervention est proposé aux élèves.

L’intervenant.e psychologue se présente et interroge les élèves sur la définition de son métier. Il en profite pour présenter son partenaire principal : la Consultation Jeunes Consommateurs. Les jeunes doivent avoir compris le public concerné par la CJC (12-25 ans), les conditions d’accueil (anonyme et gratuit), le sujet de la consultation (conduites à risques, drogues et JV), ainsi que la nature des professionnels de la consultation (focus +++ sur le/la psychologue).

Le logo (avec texte) permet d’asseoir le discours.

Les élèves sont invités à lister les drogues qu’ils connaissent et à définir le terme addiction.

La question des écrans est posée de cette manière : est-ce que ça existe l’addiction aux écrans ?

  1. Histoire (dimension expérientielle/30 minutes)

Méthodes interrogative & analogique & expérientielle

A travers le récit d’une soirée d’excès (Jeux vidéo), les élèves sont invités à repérer et relever les impacts des comportements du « héros » sur sa qualité de vie : troubles alimentaires, du sommeil, de la scolarité, sur la gestion de la frustration, sur la communication.

La forme de l’échange : comment ça s’appelle quand « ce comportement » se reproduit régulièrement ? Laisser au maximum les élèves trouver par eux même la réponse.

L’histoire se termine sur la promotion des comportements pro-sociaux, les compétences communicationnelles et l’identification des lieux ressources.

Après un rappel des signes, l’intervenant invite, sur un modèle de repérage précoce, les élèves à se questionner sur la première personne, le « premier plan » en termes de repérage, qui pourrait identifier une personne présentant ces signes au sein du collège. La réponse attendue étant : eux-mêmes, ses potes, nous… Ce moment de l’intervention permet d’assurer l’importance de la responsabilité mais aussi du pouvoir de chacun d’entre eux. En toute logique, les élèves doivent ensuite appliquer cela en situation.

La forme de l’échange : « si pendant votre scolarité vous rencontrez quelqu’un qui présente ces signes : comment vous lui en parlez ? S’il/elle l’accepte, auprès de quel adulte pouvez-vous vous retournez, dans le collège ? En dehors (affiche CJC sans texte pour aider à la mémorisation) ?». II importe que soit formulé au moins le terme CJC.

  1. Fin (5 minutes)

Présentation du questionnaire de satisfaction.

Introduction au travail des années à venir.

Distribution du Flyer/BD aux élèves, qu’ils pourront amener chez eux pour le partager avec leur famille.

5/D. FICHE ACTION 4ème : Devenir acteur de la Santé

MCATMS
  • Acquérir des connaissances scientifiquement étayées en matière de drogue (tabac, pour le moment), de consommation et de contexte
  • Mobiliser ses connaissances pour développer des outils innovants d’intervention en promotion de la Santé en addictologie
  • Expérimenter un espace d’échanges entre les professionnels et les jeunes
  • Se rappeler de la Consultation Jeunes Consommateurs et de ses propriétés
  • Développer son esprit critique, ses compétences de plaidoyer, de coopération, de prise de décision
  • Expérimenter un travail collectif
  • Apprendre à gérer son stress
Objectifs intervenant.es
  • Faire évoluer les outils chaque année en fonction des retours des élèves
  • Assurer une intervention ludique et cadrée
  • Assurer la meilleure articulation possible avec les programmes de SVT et des enseignant.e.s documentalistes
Outils

Logiciel Kahoot, un vidéoprojecteur, un ordinateur connecté à internet pour l’intervenant.e, un ordinateur connecté à internet pour chaque groupe de 3 élèvesLogiciel de recueil et de recherche documentaire (alimenté par les élèves et les enseignants documentalistes) : Peartltrees : http://www.pearltrees.com/docmcatmsLogiciel de présentation : Prezi :https://prezi.com/view/B97kybzj9Z6CvXxjioHb/Outil Excel co-construit avec les enseignant.e.s 

Moment de l’intervention

A proximité du cours de SVT sur l’appareil respiratoire

Personnes impliquées

Intervenant.e.s, prof de SVT + documentaliste, élèves, infirmièr.e scolaire/ PsyEN / Représentant.e de la direction (principal.e ou adjoint.e, CPE)

PS travaillées

CPS cognitives : 

  • Avoir conscience de soi : capacité d’attention à soi, savoir penser de façon critique, capacité d’auto-évaluation positive.
  • Capacité de maitrise de soi : capacité à contrôler ses impulsions, capacités à atteindre ses buts.
  • Prendre des décisions constructives : capacité à résoudre des problèmes de façon créative.

CPS sociales :

  • Développer des relations constructives : développer des liens sociaux, développer des attitudes et comportements prosociaux.
Contenu
  1. Première Heure
  2. Présentation des intervenant.e.s/rappel du travail effectué jusque-là (10 minutes

Un exercice de 5 minutes de méditation pleine conscience qui permet de faire lien avec les années précédentes et d’instaurer un cadre propice à l’intervention est proposé aux élèves.

L’intervenant.e revient sur le travail de l’année précédente et sur les résultats du questionnaire distribué en 5ème.

Il (elle) se sert des réponses « morales » dudit questionnaire pour aborder la question de l’impact des nouvelles technologies.

SI l’usage des écrans peut devenir problématique, il n’est pas question d’y apposer uniquement une valeur morale négative. Ainsi l’intervenant.e présente quelques exemples de nouvelles technologies qui ont pour fonction de changer le monde « en bien ». Ces présentations servent l’engagement des élèves avec cette question posée par l’intervenant.e :

« Et si on essayait d’inventer une technologie qui change le monde en bien ? ».

Méthodes expérientielle & magistrale

  1. Jeu Kahoot Tabac (35 minutes)

Il s’agit de mettre en place un jeu en équipe. Le principe est celui d’un QCM interactif où les portables des élèves / les postes informatiques deviennent les télé-voteurs.

La totalité des questions du QCM ont été élaborées lors de dispositifs similaires dans d’autres structures (lycée, collèges, FJT), et se prêtent à des échanges et des informations sur le tabagisme.

L’intérêt du dispositif est avant tout ludique, mais la présence d’un tabacologue/psychologue permet d’apporter un éclairage scientifique et critique à cette dimension, faisant dès lors de ce jeu un serious game.

De fait les questions changent tous les ans, même si certains thèmes forts réapparaissent souvent tels que :

° Morbi/mortalité

° Fonctionnement de la nicotine

° Fonctionnement des TSN

° Stratégies marketing des lobyistes

° Impact écologique

° Les jeunes comme cible prioritaire des lobyistes

Méthodes interrogatives & magistrale & démonstrative

  1. Perspectives (10 minutes)

L’heure se termine sur la proposition aux élèves de participer à la création de nouvelles questions pour les interventions à venir (dans les classes ou sur les temps périscolaires). Une attention particulière est donnée à l’explication de l’usage qui sera fait de ces questions (pour les élèves des années de 4ème à venir, pour des interventions dans d’autres structures partenaires de la M.C.A.T.M.S, pour les actions municipales en partenariats avec la M.C.A.T.M.S (afin de favoriser les liens avec l’entourage des jeunes).

Une fois l’intervention terminée, les élèves repartent avec un fascicule où ils peuvent retrouver les questions auxquelles ils ont répondu ainsi que les différentes propositions de réponses, afin qu’ils puissent faire passer le Quiz à leur famille s’ils le souhaitent. Ils sont ensuite invités à rejoindre le CDI et l’enseignant.e documentaliste pour réaliser les questions.

Méthode experientielle

  • Deuxième heure

Dans sa version idéale la deuxième heure de cette intervention auprès des  élèves de 4ème se ferait sur un temps de cours, en présence de l’enseignant.e documentaliste. La présence de l’intervenant.e n’est pas nécessaire, aussi longtemps que le travail de partenariat avec l’enseignant.e documentaliste est de qualité. 

Ce dispositif s’intègre au cadre de référence des compétences numériques pour l’école et le collège.

Il s’agira de construire quelques questions (1/2 par groupes) pertinentes à proposer pour les futures versions du KAHOOT tabac. Les questions seront décomposées en sous thèmes (tabagisme et mode, tabac et cinéma, tabac et loi, tabac et jeunes, autres) eux même proposés en fonction de l’intérêt des groupes. Les groupes étant ceux constitués lors de la première heure.

L’idéal est de proposer un contexte clair à ces élèves. A quoi serviront les questions créées ? 

L’intervenant.e conclut en précisant qu’après sélection, les meilleures questions seront utilisées pour alimenter les interventions en collège l’année suivante (le leur et les autres du dispositif), ainsi que pour des projets annexes.

Méthode expérientielle

5/E. FICHE ACTION 3ème : Drogues&Cerveau

Objectifs élèves

  • Acquérir des connaissances scientifiques sur l’impact des consommations à court, moyen et long terme : impact des consommations sur la structure du cerveau et en particulier sur la plasticité cérébrale : illustration avec l’effet du THC
  • Comprendre comment le cerveau apprend
  • Comprendre le lien entre plaisir et consommation
  • Repérer l’impact des usages
  • Se rappeler de la Consultation Jeunes Consommateurs et de ses propriétés
  • Utiliser ces nouvelles  connaissances en l’appliquant à des situations réelles
  • Apprendre à gérer son  stress
  • Expérimenter un espace d’échanges entre les professionnels et les jeunes
Objectifs intervenants
  • Assurer une intervention ludique et cadrée
  • S’assurer d’utiliser un vocabulaire adapté au niveau des élèves, vérifier régulièrement que la classe est capable de suivre et de comprendre les apports
  • Illustrer les apports théoriques par des dimensions pratiques
  • Assurer la meilleure articulation possible avec le programme de SVT (en particulier « Le système nerveux central »)
Outils
Moment de l’intervention

A proximité du cours de SVT sur le système nerveux central

Personnes impliquées

Intervenant.e.s, prof de SVT, élèves, infirmièr.e scolaire/ PsyEN / Représentant.e de la direction (principal.e ou adjoint.e, CPE)

CPS travaillées

CPS cognitives : 

  • Avoir conscience de soi : capacité d’attention à soi, capacité d’auto-évaluation positive.
  • Prendre des décisions constructives : capacité à faire des choix responsables.
Contenu
  1. Présentation des intervenant.e.s/rappel du travail effectué jusque-là (7 minutes)

Un exercice de 5 minutes de méditation pleine conscience qui permet de faire lien avec les années précédentes et d’instaurer un cadre propice à l’intervention est proposé aux élèves.
L’intervenant.e vérifie que la classe se souvient bien de la CJC et de ses propriétés. Il (elle) reformule si besoin.

Le lien avec les années précédentes (en prime de « l’exercice de respiration ») se fait par la dimension des nouvelles technologies.

Méthode expérientielle

  1. Les interfaces machines-cerveau (13 minutes)

L’intervenant.e « Cette année on va aborder la question de la neuro-plasticité, mais comme c’était le cas les deux dernières années on va commencer par les nouvelles technologies : on va d’abord parler des humains modifiés, et en particulier des amputés et des nouvelles prothèses ».

Une série de vidéos, illustrant les différences entre une prothèse « classique » et une connectée au système nerveux central (interface machine-cerveau) permet d’illustrer la complexité des échanges au sein du système nerveux central et d’en apprécier les applications (thérapeutiques, ludiques…).

Méthode magistrale

  1. Plasticité cérébrale et développement humain (15 minutes)

Comprendre ces nouvelles technologies implique de comprendre le fonctionnement des échanges dans le cerveau. L’intervenant.e prend le temps d’expliquer vulgairement le fonctionnement synaptique afin que les élèves puissent apercevoir le potentiel de leur cerveau, son incroyable capacité de réorganisation. Cela permet de mieux comprendre l’évolution humaine et comment il s’applique à un niveau individuel. Il importe que les élèves comprennent à quel point cela est vrai à la période de l’adolescence.
La question : « A quelle occasion le cerveau cesse de produire de nouveaux neurones ? » (Réponse attendue : un usage chronique de drogues) permet de passer à la phase suivante du dispositif.

Méthode interrogative & magistrale à analogique

  1. Drogue, plaisir et cerveau (20 minutes)

Il s’agit de comprendre comment fonctionne le cerveau d’une personne sous THC. 

Il importe que les élèves saisissent l’impact des drogues sur la zone du plaisir et de la récompense, qu’ils mettent cela en lien avec les éléments vus précédemment (comment le cerveau se modifie avec l’apprentissage et comment le plaisir favorise l’apprentissage) et qu’ils arrivent à mettre en lien ces connaissances avec celles acquises précédemment : l’hyper adaptabilité du cerveau adolescent.

De cette manière les élèves comprennent plus clairement les impacts cognitifs du cannabis (trouble de la mémoire, de l’attention, syndrome amotivationnel). Une série de question en fin d’intervention permet d’évaluer la compréhension des élèves :

Questions de l’intervenant.e : « Alors on résume : à quel moment de la vie on apprend le mieux (réponse attendue : à l’adolescence) ? Qu’est-ce qu’on apprend le plus facilement (réponse attendue : ce qui nous fait plaisir) ? Quel effet produit en premier lieu les drogues sur le cerveau (réponse attendue : plaisir) ? Donc à quel moment le cerveau apprend le plus facilement à consommer des drogues ? »
Remise du livret élève niveau 3ème afin qu’ils puissent reproduire à la maison la conférence à laquelle ils viennent d’assister, accompagnée de quelques questions à destination de leur famille.

Méthode interrogative & magistrale à analogique